Les faits

Voici quelques faits importants à connaître sur l’effet de l’alcool et des drogues (substances) sur votre cerveau

Vous ne récupérerez pas aussi rapidement ou autant que les gens qui ne consomment pas.

• À la suite d’une lésion cérébrale, certaines cellules cérébrales meurent et les cellules restantes doivent travailler plus fort pour faire les mêmes activités qu’avant votre diagnostic.
• Si les cellules restantes sont compromises par des substances, elles ne sont pas en mesure de prendre en charge les fonctions des cellules mortes.
• Certaines compétences que vous pourriez récupérées lors de votre rétablissement si vous ne consommiez pas, ne pourront être retrouvées.

Les difficultés rencontrées à s’exprimer, à la marche ou à se tenir en équilibre pourraient s’aggraver.

• Même sans traumatisme crânien, les substances nuisent au fonctionnement du cerveau.
• Si votre équilibre et votre capacité à la marche se détériorent davantage, vous augmentez votre risque de tomber et de vous blesser encore plus.

La tendance à dire et faire des choses sans réfléchir est aggravé.

• La désinhibition est un problème courant dans le contexte double de lésions cérébrales et de toxicomanie.
• De ne pas pouvoir contrôler ce que vous dites ou faites peut entraîner des conséquences telles une prise de risques accrue, des confrontations avec autrui et occasionner d’autres comportements socialement inappropriés.
• Il vous sera difficile d’utiliser des stratégies de gestion de votre comportement lorsque vous êtes sous l’influence de substances.

Les mécanismes de pensée (p. ex., concentration, résolution de problèmes et mémoire) s’aggravent alors qu’ils sont déjà amoindris.

• Vous devrez peut-être acquérir de nouvelles compétences ou réapprendre certaines compétences à la suite d’une lésion cérébrale.
• La consommation d’alcool ou de substances nuit à la capacité de penser et d’apprentissage de nouvelles informations.

Suite à un traumatisme crânien, l’alcool et les drogues ont un effet plus puissant sur vous.

• Vous perdez des cellules cérébrales des suites d’un traumatisme crânien donc, les substances que vous prenez affectent plus fortement celles qui demeurent, réduisant ainsi votre capacité à fonctionner encore plus.
• Votre conscience est altérée plus rapidement suite à la consommation, et l’effet est décuplé.
• Les substances nuisent à l’efficacité de médicaments vous étant prescrits.

Les drogues aggravent le sentiment d’être déprimé

• La dépression est courante suivant une lésion cérébrale.
• L’alcool est un dépresseur.
• Votre humeur s’aggravera et pourrait devenir difficile à gérer.

La prise de drogues peut provoquer des convulsions

• Vous courez un risque accru de convulsions à la suite d’une lésion cérébrale et vous pourriez avoir à prendre des médicaments anticonvulsifs.
• Les drogues empêchent les médicaments de faire leur travail adéquatement, ce qui augmente le risque de convulsions.
• Même si le risque de convulsions est faible, les drogues augmentent le risque de convulsions.

Les drogues vous exposent à un plus grand risque de vivre une autre lésion cérébrale

• Si vous avez de la difficulté à penser clairement, à la marche ou à réagir rapidement, vous êtes plus à risque de subir une autre blessure.
• Un deuxième traumatisme crânien occasionne plus de tort que la lésion initiale.
• • Une ^deuxièmedestruction de cellules cérébrales diminue encore plus les capacités.

Votre consommation est-elle un problème ?

Prendre conscience que vous avez un problème de consommation est une première étape importante.

• Utilisez-vous des substances pour composer avec la solitude, la fatigue, l’ennui et la dépression ?
• Utilisez-vous des substances pour soulager la douleur et les problèmes de sommeil ?
• Avez-vous toujours consommé des substances, même avant votre blessure ?
• Est-ce que tout votre entourage consomme ?
• Avez-vous consommé des substances chaque soir cette semaine ?

Obtenir de l’aide c’est la prochaine étape

Voici quelques ressources - 12 groupes d’étapes - où vous pouvez obtenir de l’aide.

• Alcoolique anonymes
• Narcotiques anonymes
• Joueurs anonymes
• Sexoliques anonymes

Réduire les risques liés à la consommation d’alcool

Si vous décidez de consommer de l’alcool, vous pourriez trouver les suggestions suivantes utiles afin de réduire les risques :

• Tenez compte de la quantité d’alcool consommée. Faites le suivi de la quantité d’alcool que vous buvez.
• Restez vigilant afin de prévenir les accidents ou les chutes. Si vous n’avez rien bu depuis plusieurs semaines ou si vos médicaments ont changé, soyez particulièrement prudent : vous pourriez avoir les facultés affaiblies par une quantité d’alcool beaucoup plus faible qu’auparavant.
• Ne consommez pas d’alcool quotidiennement. Boire chaque jour augmente graduellement la résistance de votre corps à l’alcool, ce qui peut entraîner une consommation plus importante.
• Comme alternative aux boissons alcoolisées, essayez de la bière ou le vin sans alcool.
• Ne consommez pas d’alcool sur un estomac vide.
• N’utilisez pas l’alcool comme médicament contre la douleur ou les troubles du sommeil.
• N’utilisez pas l’alcool pour faire face aux problèmes ou aux inquiétudes. Parlez plutôt à votre médecin ou à un conseiller pour obtenir de l’aide.